Semis 2018 : Colza non levé ou irrégulier : ne pas se précipiter pour le remplacer !
Paris, le 27 septembre 2018
Avec des conditions climatiques difficiles liées à une période de sécheresse suivie d’une séquence de pluie insuffisante, certains colzas semés n’ont pas pu lever, notamment dans les secteurs les plus touchés de la moitié nord de la France, régions Centre et Bourgogne-France-Comté incluses.
Pour les parcelles non levées, ou très hétérogènes pour lesquelles se pose la question d’un remplacement, il ne faut pas se précipiter et attendre novembre ou la sortie de l’hiver pour décider. L’expérience montre qu’il est difficile de rentabiliser par une nouvelle culture l’investissement déjà réalisé sur le colza en cas de retournement. Terres Inovia appelle à la vigilance des agriculteurs pour attendre et ne pas dès à présent remplacer le colza par une céréale d’hiver, dans un contexte de prix favorable aux céréales. Une telle décision risque d’avoir un impact dans la gestion à court et à moyen terme des graminées. Avec des conditions sèches après la récolte, la campagne 2018 a été marquée
par une pression graminées importante sans permettre la réalisation de faux semis pour les faire lever.
Le stock semencier en graminées est donc potentiellement intact et très important.
Si les conditions à venir ne permettent pas de maintenir le colza semé, il est possible d’envisager de le remplacer par une autre espèce d’oléo-protéagineux de printemps, comme par exemple le tournesol, le pois ou la lentille. Cette solution présente plusieurs avantages. Elle permet d’attendre la sortie de l’hiver pour prendre la décision de retourner ou non la parcelle de colza et, le cas échéant, de mobiliser
plusieurs leviers agronomiques pour gérer l’enherbement. Par ailleurs, ces cultures bénéficient de différents débouchés pour être valorisées. Enfin, le pois d’hiver, qui s’implante en novembre, constitue également une alternative.