Point d’huile et répartition de la valeur ajoutée
Qu’est-ce que le point d’huile ?
Mis en place dans les années 90, le point d’huile correspond à un paiement à la qualité des graines de colza et de tournesol. A l’époque de l’essor de la culture du colza et de l’utilisation des huiles, notamment pour les biocarburants, l’objectif était de favoriser l’augmentation du taux d’huile des graines produites. Une norme de référence a donc été introduite pour les graines :
– 40% d’huile, 2% d’impuretés, 9% d’humidité pour le colza
– 44% d’huile, 2% d’impuretés, 9% d’humidité pour le tournesol
Ainsi, en France, pour le colza, chaque point d’huile au-delà de 40 est rémunéré 1,5% du prix d’achat par l’acheteur final. Le 1,5% correspond à la valorisation d’une moyenne historique sur 10 ans (dans les années 1990) de la différence entre la rémunération de la protéine (tourteaux) et de la rémunération de l’huile.
Les évolutions en cours
L’évolution initiée par Saipol (filiale du groupe Avril assurant la trituration des graines et la production de Diester) vise à modifier le « paiement de la qualité » des graines de colza au regard de leur teneur moyenne en huile. il s’agit ainsi de passer les achats de graines sur la base d’une teneur de base en huile de 42% et non plus de 40% afin de se rapprocher de l’évolution des taux d’huile des colzas livrés aux triturateurs et de la réalité du marché (valeur intrinsèque de la graine).
La FOP a estimé pouvoir engager la réflexion quant à une évolution des modalités de fixation du prix qui pose la question de la transparence des pratiques commerciales au sein de la filière entre triturateurs, organismes stockeurs et producteurs. Cette évolution ne doit pas se faire au détriment des producteurs.
Le Conseil d’administration de la FOP qui se tient mercredi 13 avril sera consacré à cette question du point d’huile et de la répartition de la valeur ajoutée.