Plan protéines végétales : l’occasion gâchée
C’est avec une profonde déception que la FOP (Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) a pris connaissance de l’arbitrage rendu, lors du CSO du 27 mai, par le ministre de l’Agriculture sur les modalités de répartition de l’enveloppe des soutiens couplés pour la production de protéines végétales.
Certes, la FOP relève qu’elle a été entendue tant sur la création d’une aide spécifique au soja que sur la prise en compte de la nécessité de satisfaire les débouchés tant en alimentation animale qu’humaine. Toutefois, ces avancées ne peuvent occulter la réalité qui se dégage de cet arbitrage.
Une réalité qui revient à nier l’intérêt de conforter des filières économiques qu’elles soient régionales ou nationales.
Une réalité qui revient à refuser d’encourager les producteurs de grandes cultures à développer les plantes riches en protéines alors même que les besoins sont criants en particulier pour l’élevage, ouvrant ainsi grande la porte aux importations.
Une réalité qui contredit la volonté de promouvoir le « produire plus et produire mieux » que la FOP défend au travers de la promotion de la rotation des cultures et de la diversité des assolements notamment. Une réalité qui apparait par conséquent globalement déconnectée des réalités économiques, écologiques et agronomiques rencontrées sur le terrain.
Gérard Tubéry, Président de la FOP a déclaré : « raisonner l’indépendance en protéines végétales sans encourager les filières économiques et l’organisation des producteurs est en opposition complète avec le discours tenu par le Président de la République lors de sa rencontre avec ses homologues européens demandant à ce que le message adressé par les électeurs dimanche dernier en faveur d’une France conquérante dans une Europe ambitieuse soit entendu. Dans un pays qui se cherche, remettre du pragmatisme dans la réflexion apparait pourtant comme une question de bon sens ».
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