FOP EXPRESS N°51
Agriculture et économie vont de pair
La crise que nous traversons est d’une réelle gravité car elle touche tous les secteurs agricoles sans exception. Il en est de même du contexte dans lequel nous sommes : l’effet papillon du ralentissement économique des deux premières puissances mondiales font de nouveau trembler la planète Terre tout comme l’exacerbation des conflits de l’autre côté de la Méditerranée, pourtant berceau de la civilisation, fait trembler l’Europe.
La crise que nous traversons est d’une réelle gravité car elle touche tous les secteurs agricoles sans exception. Il en est de même du contexte dans lequel nous sommes : l’effet papillon du ralentissement économique des deux premières puissances mondiales font de nouveau trembler la planète Terre tout comme l’exacerbation des conflits de l’autre côté de la Méditerranée, pourtant berceau de la civilisation, fait trembler l’Europe.
Que ce soit au niveau économique, financier, social ou politique, tout n’est qu’incertitudes. Des incertitudes d’autant plus inquiétantes qu’elles engendrent la montée des populismes les plus extrêmes qui ébranlent nos institutions, nos convictions, nos valeurs. L’agriculture n’échappe pas à ce constat : le monde rural gronde et la colère monte, dans tous les secteurs de production, les grandes cultures comprises.
Notre réaction doit donc être à la hauteur de cette crise. Bien sûr et avant tout, il convient de maintenir une vraie et forte pression syndicale. Nous sommes une association de la FNSEA, nous sommes un membre à part entière de la « grande maison » et c’est avec elle que nous nous mobilisons. Il en de même pour son Président que nous défendons et autour duquel nous devons être unis et réunis et ce, avec confiance car, a fortiori dans de telles circonstances où le remaniement ne m’inspire au mieux qu’un « sans commentaire » courtois, il ne peut y avoir qu’un seul interlocuteur face aux Pouvoirs publics et c’est bien Xavier.
Au-delà, il convient aussi de s’interroger sur ce que doit être la politique agricole que nous voulons demain. Soyons clairs : en 2017, il y aura des échéances politiques majeures. Et celles-ci conduiront certainement à la mise en œuvre de nouvelles politiques qui auront, directement ou indirectement, une incidence sur notre activité. Nous ne pouvons rester sans rien proposer. Il est donc essentiel que nous y réfléchissions sans crainte ni tabou.
Je m’aperçois que les réflexions que nous portons depuis des années comme les assurances, la contractualisation entre tous les acteurs de la filière y compris jusqu’aux producteurs, l’organisation des filières sont autant de thèmes repris par les responsables politiques. Il faut donc transformer l’essai et montrer combien ces mesures sont indispensables.
Indispensables à l’heure où nous voulons mettre en place une vraie filière française du soja offrant toutes les qualités de traçabilité et de qualité. Indispensables à l’heure où nous lançons la marque « Terres Oléopro » garantissant l’origine de nos productions et notre engagement en termes de respect de bonnes pratiques. Indispensables à l’heure où est présenté le plan stratégique « Avril 2020 », un plan sur lequel nous sommes fortement intervenus et sur le suivi duquel nous serons extrêmement vigilants de façon à toujours vérifier et s’assurer que l’indispensable développement d’Avril concilie toujours bien pérennité de l’entreprise, valorisation de nos graines et retour aux producteurs.
Ce dernier point est pour moi, et pour la FOP, essentiel car ce sont les producteurs qui doivent toujours être à la base de la création des filières et doivent toujours en conserver la maitrise afin de donner à l’action conduite tout son sens, celui du bon sens paysan.
Gérard TUBERY
Projet de Loi de finances rectificative : incorporation obligatoire de 3,85% de biodiesel dans le GNR (gazole non routier) depuis le 1er janvier 2016
La FOP est extrêmement mobilisée face à la multiplication des facteurs de déstabilisation de la filière biodiesel, principal débouché du colza français (environ 2/3 de la production).
Une des principales menaces est la reconversion par Total de sa raffinerie de la Mède (dans les Bouches du Rhône) avant fin 2017, notamment dans la production de biocarburant à base d’huiles végétales, dont une part importante sera issue d’huile de palme importée. Ces tonnages réduiront d’autant les débouchés des producteurs.
Depuis cette annonce au mois d’avril dernier, la FOP n’a eu de cesse d’intervenir auprès des Pouvoirs publics pour demander de mettre en place des mesures permettant de conforter le rôle et débouchés de la filière, au premier rang desquelles, l’extension de l’obligation d’incorporation de 7,7 % de biodiesel dans le GNR, incorporation jusqu’alors possible mais non obligatoire. Pour ce faire, elle a défendu l’extension de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) au GNR dans le cadre du projet de Loi de finances 2016 et du projet de Loi de finances rectificative pour 2015. En effet, l’imposition de la TGAP est le mécanisme fiscal qui permet de rendre obligatoire l’incorporation de biodiesel.
En Loi de finances rectificative pour 2015, les parlementaires ont adopté un amendement qui rend obligatoire l’incorporation de 3,85% de biodiesel dans le gazole non routier à partir du 1er janvier 2016. Ils ont également annoncé au cours des débats que ce taux devrait passer à 7,7% en 2017.
La FOP restera vigilante pour que le taux de 7,7% soit appliqué en 2017, conformément à ce qui a été annoncé.
Mentionnons que la filière biodiesel doit faire face à deux accusations principales contre l’incorporation obligatoire de biodiesel au GNR : elle conduirait à l’augmentation des prix et réduirait la tenue au froid du carburant. Ces accusations sont particulièrement alimentées par les distributeurs, opposés à l’extension de la TGAP au GNR, et qui n’hésitent pas à mettre en avant une supposée opposition des agriculteurs à cette mesure dans toutes les négociations avec les Pouvoirs publics. Les réponses qui peuvent être apportées à ces accusations sont les suivantes :
La hausse des prix
→ Les accusations de hausse des prix dues au GNR visent avant tout à masquer l’absence de baisse significative à la pompe alors même que les prix du baril de brut sont au plus bas (-75% depuis mi-2014).
→ La hausse réelle des prix pour le GNR-biodiesel sera diluée dans l’ensemble quatre fois plus vaste gazole non routier/gazole routier puisque les distributeurs jouent déjà sur les effets de vases communicants entre l’un et l’autre. Elle doit donc être rapportée à la masse des 45 millions de mètres cubes de GNR/GR. Dans ces conditions, s’il devait y avoir une hausse des prix imputable au GNR-biodiesel, elle ne pourrait être supérieure à 0,005 à 0,0075 €/litre (voire moins en réel).
La tenue au froid
→ Une incorporation de 8% de biodiesel dans le GNR n’est en principe pas problématique car les critères de tenue à froid ont été actualisés lors de l’autorisation du B8 fin 2014 et s’appliquent également au GNR.
→ Du biodiesel est d’ailleurs actuellement incorporé au sein du GNR utilisé par de nombreuses stations de ski parmi les plus performantes, y compris à des niveaux d’incorporation bien supérieurs, notamment aux États-Unis (e.g. Aspen au B20 depuis 2002). Idem pour le GNR agricole et forestier en Bavière.
→ S’il devait subsister des problèmes isolés, des solutions personnalisées existent notamment via la fourniture d’esters « grand froid ».
Projet de Loi biodiversité : variétés tolérantes aux herbicides, néonicotinoïdes
L’examen en première lecture du projet de Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages s’est poursuivi en séance publique au Sénat.
Des amendements demandant la « suspension de la culture de semences de colza et tournesol tolérantes aux herbicides issues de la mutagénèse » ont été discutés. La FOP s’est mobilisée en amont et au cours des débats parlementaires, afin de sensibiliser à l’intérêt de ces variétés et d’obtenir le soutien au travail initié volontairement et de manière transparente par la profession.
Elle a notamment rappelé sa position pour une utilisation encadrée, raisonnée et transparente des variétés tolérantes aux herbicides et son soutien, avec l’ensemble des acteurs concernés, du semencier au distributeur, au plan d’accompagnement à l’utilisation de ces variétés, ainsi qu’à la charte de bonnes pratiques.
Si les sénateurs ont voté contre l’interdiction des variétés tolérantes aux herbicides, la FOP continuera à être vigilante tout au long de l’examen du texte.
De même, des amendements visant à interdire l’utilisation des néonicotinoïdes ont été rejetés. Un amendement visant à encadrer leur utilisation a par contre été adopté. Il prévoit qu’« un arrêté du ministre chargé de l’agriculture pris dans les trois mois après la promulgation de la loi détermine les conditions d’utilisation des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes afin de tenir compte de l’avis du 7 janvier 2016 de l’ANSES et des conséquences sur la production agricole au regard des alternatives de protection des cultures disponibles ».
A noter que dans son avis, L’ANSES a identifié :
- Des risques « acceptables » pour les usages autres que traitements de semences et granulés (donc traitement foliaire) sur cultures non attractives si pas d’adventice ni de culture adjacente en fleurs et que la culture suivante n’est pas attractive, ou bien si l’application a lieu après la floraison ou que la culture est récoltée avant la floraison.
- Des mesures de gestion complémentaires pour les usages en traitement de semence sur culture non attractive et en particulier de ne pas cultiver ensuite une culture attractive.
- Des mesures de gestion additionnelles pour les utilisations en traitement de semences sur céréales d’hiver : uniquement s’il n’y a pas de zone non cultivée adjacente en fleurs et que la température ambiante n’est pas compatible avec l’activité des butineuses.
La FOP pour sa part continue de défendre un usage raisonné des néonicotinoïdes qui sont indispensables dans certaines situations et qui permettent aussi d’éviter le développement de résistances favorisées par l’utilisation d’une seule famille de produits.
Le feuilleton législatif se poursuivra pour ce projet de Loi Biodiversité par l’examen en commission à l’Assemblée Nationale, les 1er, 2, 8 et 9 mars 2016.
Ecophyto II
Particulièrement mobilisée sur le dossier Ecophyto II depuis son origine, la FOP n’a eu cesse de dénoncer les dogmes sur la base desquels ce plan a été élaboré, regrettant notamment que les impacts en termes de productivité et de compétitivité ne soient aucunement intégrés dans le plan. Les objectifs fixés restent inatteignables avec -25% d’utilisation de produits phytopharmaceutiques en 2020 par la généralisation et l’optimisation des techniques actuelles, et -50% en 2025 grâce à des mutations profondes des systèmes de production et des filières.
La FOP reste particulièrement opposée aux Certificats d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques (CEPP), dont l’unité de compte sera l’indicateur de suivi du plan.
Convaincue que seul un changement de paradigme pourrait refléter les efforts et les progrès réels déjà réalisés par les producteurs, elle travaille, au sein de la FNSEA et avec l’appui de Terres Inovia, sur des propositions d’autres indicateurs de mesure d’Ecophyto, en remplacement du seul NODU.
Enfin, comme elle a eu l’occasion de le faire fin 2015 en soutenant avec la FNSEA, l’AGPB et l’AGPM, le recours déposé par FNA et Coop de France, la FOP utilisera tous les moyens appropriés et notamment juridiques pour s’opposer au dispositif en l’état, et ce, afin de promouvoir et défendre les intérêts des producteurs .
Démarche de Progrès biodiversité abeilles
La Démarche de Progrès Colza Diester, lancée en 2007, a pour objectif l’amélioration des bilans environnementaux de toutes les étapes de production du Diester vis-à-vis des émissions de gaz à effet de serre (GES), de l’énergie fossile consommée, de la biodiversité et de l’eau. Jusqu’à présent le travail s’était concentré sur l’énergie et les émissions de GES.
Il a été décidé de lancer le volet « Biodiversité » de la Démarche de Progrès au travers d’une première action de terrain, sur la thématique des abeilles.
Convaincue qu’aucune sensibilisation durable ne pourrait se développer sans une phase d’échanges et de concertation entre agriculteurs et apiculteurs, la FOP a proposé d’engager un dialogue approfondi et constructif, entre producteurs de colza et apiculteurs professionnels, afin dans un premier temps d’identifier des pratiques mutuellement bénéfiques, de quantifier leurs effets par des indicateurs simples, puis de les tester et de valoriser ces initiatives dans le cadre de la Démarche de Progrès. Cette initiative, portée par la FOP, Avril et Terres Inovia est mise en place dans 3 zones pilotes, la Bourgogne avec l’appui de la coopérative Bourgogne du Sud, la Champagne Ardenne avec l’appui de la coopérative Vivescia et Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon autour de la problématique semences avec l’appui de la coopérative Arterris.
Ce dialogue débute en février 2016. Il est animé par des collaborateurs de l’ITSAP, d‘Avril et de la FOP et se matérialise par une série d’ateliers de mise en situation dans chacune de ces régions et une concertation territoriale. Chacun des ateliers regroupe 3 agriculteurs et 2 apiculteurs professionnels qui par une vision de terrain de cette problématique y apportent leurs solutions concertées et applicables.
Chaque séance de mise en situation porte sur 1 ou 2 années de production virtuelle de colza et de miel et est suivie d’un débriefing.La réunion de concertation a regroupé des agriculteurs et des apiculteurs ainsi que des techniciens des OS (Vivescia et Soufflet) et a permis d’avoir une vision globale de la question et une réflexion impactant l’ensemble du territoire.
Le principal enseignement de ces réunions est que les agriculteurs manquent d’informations sur les abeilles et que les apiculteurs manquentd’informations sur les cultures mais que chacun a un grand intérêt et une grande curiosité pour l’autre.La problématique des produits phytosanitaires est un point parmi d’autres qui ressort de la discussion, mais c’est loin d’être le premier. Pour les apiculteurs la nécessité première est de disposer de ressources florales variées, grâce notamment au maintien ou à la plantation de haies mellifères, d’intercultures et de jachères apicoles encouragées sur les SIE. De fortes attentes sont aussi apparues sur le besoin d’intégrer des critères liés à la fréquentation par les abeilles dans les critères de sélection variétale en colza comme en tournesol. La filière apicole souffre d’un manque d’organisation et de représentativité, ainsi que de l’image et du manque de technicité des amateurs. La communication via diverses rencontres agri/api est à développer.
Aides couplées aux plantes riches en protéines
Dans le cadre de la mise en place de la PAC 2015, 2% de l’enveloppe nationale d’aides directes sera consacrée au soutien des plantes riches en protéines. Cette mesure notamment obtenue par la FOP se réparti en sous-enveloppe répondant à des cibles particulières de soutiens : protéagineux, soja, luzerne déshydratée, autonomie fourragère de l’élevage. Cette répartition est cependant assortie d’un engagement de fongibilité des enveloppes de sorte à ne pas perdre de financements européens, permettant de servir des programmes éventuellement limités financièrement.
Rappelons par ailleurs que ces programmes fixent des montants planchers ou plafonds à l’hectare et que les ajustements éventuels se font sur le nombre d’hectare servis, mais aussi sous forme d’un plafond maximum de surface défini par la France.
La répartition indicative de cette enveloppe est la suivante :
– 94,8 millions d’€ de soutien aux éleveurs afin d’améliorer l’autonomie fourragère de leurs exploitations, ayant plus de 5 unités de gros bovins (UGB) -ou contrat entre un « scopeur » et un éleveur avec ce même objectif pour l’éleveur-, qui implantent à compter de 2015 de nouvelles surfaces en légumineuses fourragères pures ou en mélanges (>50%). Cette aide est octroyée pour une durée maximale de 3 ans dans la limite d’un plafond d’un hectare par UGB. Le montant sera compris entre 100 et 150 €/ha soutenu.
– 5,8 millions d’euros pour le soutien de la production de soja avec un montant de 100 à 200 €/ha.
– 33,8 millions d’€ pour le soutien de la production de protéagineux (féverole, lupins doux, pois y compris en mélanges s’il y a plus de 50% de protéagineux dans le mélange), implantés avant le 31 mai et récoltés à maturité laiteuse avec un montant de 100 à 200 €/ha.
– 7,7 millions d’€ pour le soutien de légumineuses déshydratées (luzerne, trèfle, sainfoin, vesces…) avec un montant de 100 à 150 €/ha pour des surfaces sous contrat avec un déshydrateur.
– 3,8 millions € pour le soutien de semences légumineuses fourragères et 0,5 million d’€ semences de graminées avec un montant de 150 à 200 €/ha
Au regard du retard pris par l’État dans le traitement des dossiers PAC 2015, les surfaces pouvant bénéficier de ces soutiens ne sont pas encore connues. Cependant le ministre a confirmé lors de son intervention au Sommet du Végétal qu’en raison de la progressivité de la mise en place de la mesure « autonomie fourragère des exploitations » la fongibilité s’appliquerait en 2015 et permettrait une revalorisation au-delà des seuils minimums des soutiens couplés à l’hectare. Seul le soja dont les surfaces ont fortement augmenté au cours des deux dernières années dans le cadre du plan protéine et de l’objectif de structuration d’une filière française verra son enveloppe limitée par le plafond de surface. Ces éléments restent donc à préciser. Au-delà, le ministre a d’ores et déjà annoncé le versement d’une « avance de trésorerie remboursable » à compter d’avril ; les aides couplées végétales devant être payées d’ici fin juin.
PAC/ verdissement : lancement de la consultation publique
Après un an de mise en œuvre, la Commission européenne doit rendre une évaluation de ce verdissement et proposer d’éventuelles évolutions dont la question du passage ou non à 7% du taux de SIE. Rappelons que l’évaluation devra également répondre à la question de l’impact des mesures de verdissement en matière de volume de production et de suradministration.
S’inscrivant dans cette logique tout en la reliant à la thématique de la simplification qu’il a initiée depuis le début de son mandat, le Commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan vient de lancer une consultation publique qui devrait lui permettre de nourrir l’évaluation du verdissement. L’enjeu de cette consultation est élevé, en raison du risque de durcissement du verdissement à partir de 2018 ou plus radicalement de remise en cause de ce paiement vert et du budget correspondant.Aussi, en ayant en mémoire ces enjeux, il est important que les réponses à cette consultation publique ne proviennent pas uniquement des promoteurs d’un durcissement des contraintes environnementales imposées au secteur agricole.
Cette consultation revêt un intérêt particulier pour nos productions. Rappelons en effet que les plantes riches en protéines, fixatrices d’azote, au-delà de pouvoir bénéficier des aides couplées peuvent être comptabilisées au titre des SIE et que jusqu’à présent nous avons pu éviter toute contrainte de pratiques culturales sur ces SIE, qui restent donc productives. Un guide d’appui pour participer à cette consultation, réalisé en collaboration entre la FNSEA et les AS, est à votre disposition.
La consultation est accessible à l’adresse suivante :
http://ec.europa.eu/agriculture/consultations/greening/2015_fr.htm
Du côté de la filière
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Avril a inauguré la nouvelle usine d’embouteillage Lesieur à Bassens
Le Groupe Avril a inauguré le vendredi 15 janvier 2016, une nouvelle usine Lesieur d’embouteillage et de conditionnement d’huiles végétales dans le quartier de Bacalan à Bordeaux (Gironde), en présence du Premier ministre, Manuel Valls.
En réunissant ainsi sur un même site les activités de Saipol – implantée à Bassens depuis 1979 – et de Lesieur – basée jusqu’à l’été 2015 dans la commune de Bacalan, Avril se dote d’un pôle agro-industriel de pointe intégrant l’ensemble de ses activités dans le domaine des productions végétales – de la trituration de graines de colza et de tournesol, aux produits alimentaires en vrac (tourteaux, huiles végétales) ou conditionnés (huiles végétales Lesieur), en passant par les énergies renouvelables (biodiesel Diester) et la chimie renouvelable (glycérine végétale).
Au sein de ce premier « site-filière » historique pour Avril, la nouvelle usine Lesieur, avec une capacité de production de 100 millions de litres d’huiles conditionnées par an, est une réalisation industrielle à la pointe de la technologie pour répondre encore mieux aux attentes de ses clients et de ses consommateurs.
L’inauguration de la nouvelle usine est également pour le groupe Avril l’occasion de s’engager pour l’intégration professionnelle des jeunes et des personnes les plus fragiles. Une convention de partenariat avec le Premier ministre, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a ainsi été signée, dans le cadre de la charte « Entreprises & quartiers ». Celle-ci porte notamment sur l’accès à la formation et à l’emploi des jeunes éloignés du marché du travail, issus non seulement des territoires urbains mais aussi des territoires ruraux, qui abritent l’essentiel des activités du groupe Avril.
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Avril / Tönnies : naissance de l’atelier des viandes de France (d’après communiqué)
Le 29 octobre dernier, Avril – à travers sa filiale Abera – et Tönnies, acteurs majeurs de la filière Porc en Europe, annonçaient leur projet d’unir leurs expertises respectives pour développer une filière 100 % française de produits élaborés dans le porc. Les deux partenaires affirmaient ainsi leur volonté de développer la part des productions porcines françaises dans les gammes de produits élaborés en vente sous forme de barquettes dans les rayons frais des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) de l’Hexagone.
Ce projet se concrétisera par un investissement de 5 millions d’euros pour la création d’une coentreprise Avril-Tönnies. Baptisée « L’Atelier des Viandes de France » et implantée à Vire dans le Calvados, cette coentreprise sera opérationnelle le 1er avril 2016 et permettra, dès son ouverture, la création de 30 emplois. D’ici la fin de l’année 2016, ce sont 60 emplois qui pourraient être générés dans le bassin de Vire.
Entièrement dédié à la valorisation des productions porcines françaises, l’Atelier des Viandes de France réunira les compétences et les expertises de chacun des partenaires au sein d’un outil ultra-moderne de découpe et d’élaboration. Les produits s’inscriront dans la démarche de qualité filière « 5F » portée par Avril, laquelle garantit l’utilisation de porcs nés, élevés, abattus, découpés et élaborés en France.
Abera, filiale du groupe Avril, fournira la viande de porc garantie « 5F », consolidant ainsi ses positions sur l’abattage et la découpe. Avril s’appuiera en outre sur l’expertise de sa marque Sanders, leader national de la nutrition et des productions animales, et sa connaissance fine des filières d’élevage, notamment pour l’élaboration du cahier des charges. De son côté, Tönnies, groupe familial allemand spécialiste de l’abattage et de la transformation de viande de porcs et de bovins, apportera son expertise sur le segment des produits élaborés, et renforcera son offre de produits porcins frais et élaborés en GMS à destination du marché français.
Ces produits reposeront sur des cahiers des charges spécifiques conçus conjointement avec les éleveurs, permettant de proposer aux consommateurs français une offre adaptée à l’évolution de leurs attentes en matière de qualité et d’origine des produits.
Dans un contexte de marché peu favorable, ce projet offre de nouvelles perspectives de débouchés pour la filière Porc française et ses éleveurs, dans une logique de reconquête du marché intérieur des produits élaborés, alors que sur ce segment à forte valeur ajoutée, la balance commerciale de la France est déficitaire.La finalisation du projet reste soumise à l’obtention de l’autorisation des autorités de la concurrence.
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Création d’OLEAD SAS (d’après Communiqué)
L’ITERG (Centre Technique Industriel spécialisé dans le domaine des corps gras (huiles végétales, graisses animales, dérivés lipidiques) s’associe à TERRES INOVIA et SOFIPROTEOL dans la SAS CREOL pour créer OLEAD SAS.
L’apport de l’atelier de raffinage de l’ITERG associé à l’atelier de trituration permettra de développer les synergies, et en particulier une offre de production, de développement et de recherche pour la filière oléo-protéagineuse et pour les industries utilisatrices des lipides et des protéines d’origine végétale. Cette opération s’accompagne d’un apport en capital de SOFIPROTEOL qui sera destiné à moderniser les ateliers pilotes.
OLEAD SAS devient, grâce à cette opération, le lieu privilégié de réflexion et de réalisation de projets d’intérêt commun pour mieux répondre aux enjeux technologiques concernant la transformation et la valorisation des graines oléagineuses et protéagineuses, des huiles et des tourteaux.
OLEAD SAS, implantée à Pessac (33), est bien ancrée dans le tissu agricole et industriel de la première région agricole d’Europe. S’appuyant sur cet ancrage et sur des compétences et des équipements uniques en Europe, son ambition est bien de devenir un centre de référence international dans le domaine de la transformation des oléagineux et des protéagineux.
OLEAD SAS sera présidée par Bernard de Verneuil, Président de TERRES INOVIA, et dirigée par Guillaume Chantre, Directeur Général de l’ITERG.
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« AVRIL 2020 » : AVRIL met le cap sur les protéines et l’Afrique
Le groupe Avril a présenté le 17 février, à l’occasion d’une conférence de presse, le plan stratégique qui orientera le développement en France et à l’international de ses activités à horizon 2020.
Baptisé « Avril 2020 », ce plan résulte d’un travail de projection à 5 ans réalisé par l’ensemble des domaines d’activité du Groupe (transformation végétale, huiles et condiments, oléochimie, nutrition animale, biosécurité et spécialités nutritionnelles, transformation animale, Avril développement) et Sofiprotéol, société de financement et de développement d’Avril.
La FOP a également participé activement à l’élaboration de ce plan, réaffirmant le rôle majeur des producteurs de la filière, à l’initiative de la création du Groupe en 1983.
La compétitivité, l’international, l’innovation et le capital humain comptent parmi les axes sur lesquels Avril compte s’appuyer pour développer de nouveaux métiers et débouchés pour les filières agricoles et agroalimentaires en France et à l’international.
Le plan stratégique « Avril 2020 » fait ressortir 2 enjeux importants pour mieux préparer l’avenir et passer à la vitesse supérieure : les protéines et l’Afrique.
Des enjeux que le Groupe s’emploie d’ores et déjà à relever avec 2 concrétisations majeures :
- la création d’une nouvelle activité de spécialités mondiales fondée sur la valorisation des protéines de colza ;
- la signature avec Dow AgroSciences d’un accord pour le développement de colza enrichi en protéines.
Bilan des réunions FOP
- Le Groupe de travail communication de la FOP qui s’est réuni le 12 janvier 2016 a été l’occasion de s’intéresser à la marque filière Terres OléoPro, son cahier des charges et sa charte d’engagement. Une présentation du SIA 2016, du stand Terres OléoPro et des actions de communication mises en place a également été faite. Enfin, des discussions ont été menées sur la communication envers le terrain.
- Le Bureau de la FOP qui s’est réuni le 19 janvier 2016 a été l’occasion de faire le point sur l’ensemble des dossiers environnementaux et de définir les stratégies à poursuivre. Concernant le plan Ecophyto II et plus précisément la question des indicateurs, le Bureau s’est prononcé par défaut en faveur de la quantité de substance active (QSA) par hectare plutôt que sur la QSA/T. Concernant les néonicotinoïdes, l’avis de l’ANSES a été examiné et le Bureau s’est déclaré particulièrement inquiet au regard des préconisations de cet avis à savoir la limitation des cultures attractives derrière des cultures dont les semences ont été traitées thiamethoxam (TMX), clothianidine (CLO) ou imidaclopride(IMI). Une préparation des grandes échéances que sont le Sommet du Végétal ou le prochain Salon de l’Agriculture étaient également à l’ordre du jour.
- Le 27 janvier 2016 s’est tenue l’Assemblée Générale de la FOP dans la cadre du Sommet du Végétal (27-28 janvier à Reims
L’AG réunissant une centaine de participants a d’abord été l’occasion dans sa partie statutaire
– D’adopter les comptes de la FOP et de la section Olive.
– De procéder à la modification du Conseil d’administration avec un hommage appuyé à Jacques Siret pour son engagement et son action au sein de la FOP et de la filière dans son ensemble. Il est remplacé par Bruno Bouvat Martin.
– Le Président Tubéry est revenu sur l’activité de la FOP en 2015 tout en fixant les orientations et perspectives pour 2016. L’occasion de resituer efficacement l’action et l’orientation politique de la FOP : un syndicalisme de défense et de promotion des intérêts des producteurs qui se combine avec un rôle économique, stratégique et capitalistique légitime qui est celui de concilier l’essor du groupe industriel Avril et le retour de la valeur ajoutée aux producteurs.
– C’est ensuite, Jean Philippe Puig, gérant du groupe Avril, qui a fait un point sur le plan stratégique d’Avril et ses orientations futures.
– Enfin, Antoine Henrion, Président du GIE Terres de Com, en collaboration avec Florence Doat-Matrot, directrice, a présenté TerresOléoPro.
Cette AG, riche d’échanges a été également l’occasion de présenter le futur site internet de la FOP qui sera tout prochainement mis en ligne et que l’on pourra retrouver à l’adresse : www.fopoleopro.com
À l’image du nom de domaine de notre futur site internet, l’ensemble des adresses mails FOP change.
Vous voudrez bien modifier pour tous les contacts FOP comme suit : ……@fopoleopro.com., l’adresse mail générique de la fop devient fop@fopoleopro.com.
- Le Conseil d’administration de la FOP, réuni le 17 février 2016 a été l’occasion de faire le point sur la conjoncture et les marchés oléoproétagineux, sur l’actualité syndicale, législative et environnementale, sur l’actualité internationale et la PAC et enfin sur la préparation du prochain Salon de l’agriculture.
A l’issue de ce Conseil, un communiqué de presse a été diffusé et dans lequel, le Président de la FOP, Gérard Tubéry a déclaré « l’intensité et la gravité de la crise agricole que nous vivons doivent conduire à des réponses audacieuses et ambitieuses, à la hauteur des enjeux. Au-delà des mesures immédiates de bon sens visant à casser le carcan des pesanteurs et contraintes, il faut encourager l’organisation économique des producteurs et la structuration des filières. Le plan stratégique « Avril 2020 » répond à l’ambition du projet politique que nous portons. Après le rendez-vous manqué avec le Ministre au Sommet du Végétal, j’attends beaucoup du Salon de l’Agriculture »
- La FOP est intervenue dans le cadre de plusieurs réunions organisées par les FDSEA (Conseil fédéral, Sections grandes cultures…) en Mayenne, Nord Pas de Calais, Somme, Calvados afin de présenter la filière, le groupe Avril et ses orientations stratégiques ainsi que des sujets d’actualité concernant les facteurs de production (Ecophyto, Néonicotinoïdes).ou la sécurisation des débouchés (Total/La Mède, biodiesel et GNR, etc.), ou bien encore l’enjeu protéines.
Fichier de producteurs – Bilan
N’hésitez-pas à contacter le service relations terrain de la FOP, Thibaut Ledermann (t.ledermann@fopoleopro.com) pour venir expliquer le dispositif dans vos départements ou régions ou pour avoir des explications.
Agenda
- Salon de l’Agriculture 2016 : du samedi 27 février au dimanche 6 mars
- Jeudi 10 mars 2016 en matinée : Réunion en région FOP- France Oléopro à Toulouse
- Mardi 15 mars 2016 en matinée : Bureau FOP
Si vous souhaitez des informations sur les plantes riches en protéines, n’hésitez-pas à consulter la note aux opérateurs de Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, ainsi que la 223ème édition de l’Indicateur interprofessionnel de prix du pois protéagineux