En faisant le plein de B10 à la pompe, les automobilistes choisissent l’agriculture française
À partir du 12 octobre 2018, une nouvelle signalétique unique sur les carburants sera mise en place dans toute l’Union européenne. Pour faire le plein de gazole, les automobilistes utiliseront désormais les pistolets avec le carré B associé à un chiffre affichant la teneur en biodiesel.
Si cette mesure vise à harmoniser les informations à la pompe dans l’UE et ne change rien pour le consommateur, elle s’inscrit dans la droite ligne des actions menées par la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et protéagineux) pour conforter un débouché essentiel pour les producteurs d’oléagineux (colza et tournesol) et rendre visible le carburant vert issu de nos territoires. Elle témoigne par la même de la contribution de la filière française des huiles et protéines végétales à la transition énergétique et écologique.
Au côté du gazole actuel, renommé B7, les consommateurs pourront aussi faire bientôt le choix du B10. Autorisé en juin dernier par le Gouvernement, ce nouveau carburant, qui contient jusqu’à 10% de biodiesel, symbolise les efforts continus de la filière pour participer à la décarbonation des transports, et accélérer le développement des mobilités durables.
Ce sont aujourd’hui 100 000 producteurs français d’oléagineux qui apportent une matière première locale, cultivée dans le respect de la biodiversité, ensuite incorporée au gazole. Cette énergie renouvelable, qui émet 60% de Co2 en moins que le carburant fossile qu’elle remplace, contribue également au dynamisme économique des territoires. Cette filière représente ainsi 20 000 emplois en France et s’organise autour de 500 coopératives chargées de collecter les graines oléagineuses, ensuite transformées dans les 10 sites de trituration et d’estérification que compte l’Hexagone. Enfin, le biodiesel de colza et tournesol est un atout pour l’indépendance de notre agriculture : il fournit une alimentation « made in France » aux élevages grâce aux tourteaux, coproduits de l’extraction des huiles, lesquels participent à combler une partie du déficit français en protéines végétales.
Arnaud Rousseau, président de la FOP, déclare : « cet affichage du B7 et du B10 à la pompe est un signal positif tant pour les agriculteurs français que pour les automobilistes. En faisant leur plein de B10, les Français pourront choisir de donner un coup de pouce à l’agriculture française et de faire un geste pour l’environnement. »
Contact presse : Thibaut Ledermann – 06 50 69 20 08