En 2019 : finissons-en avec l’écologie punitive, revenons à la raison et passons aux actes
Paris, le 21 janvier 2019 – Les contestations qui agitent notre pays depuis plusieurs semaines, expriment la détresse d’une partie importante de la population dont la revendication première est de vivre dignement de son travail. Le sentiment d’oubli, voire de mépris, ressenti notamment par les territoires ruraux, se conjugue au rejet des élites qui apparaissent totalement déconnectées de la réalité du terrain.
Pour les producteurs de grandes cultures, dont le revenu est en berne depuis cinq ans, l’exaspération, la résignation parfois même le désespoir commencent à s’installer profondément. A cela s’ajoute l’agri-bashing et la stigmatisation permanente. Comme unique perspective, les Pouvoirs publics leur offrent celle de la montée en gamme et de la transition agroécologique, termes génériques dont ils ne précisent ni le sens ni le contenu et qu’ils adaptent à leur guise sans prendre en compte les réalités économiques, techniques et scientifiques qui s’imposent aux producteurs.
Les producteurs de grandes cultures dénoncent l’avalanche des interdictions, charges et contraintes génératrices d’un profond ras-le-bol. L’interdiction de produits phytosanitaires sans solution économiquement et agronomiquement viables, l’augmentation des taxes en dépit des engagements pris, les distorsions de concurrence avec les autres producteurs européens et mondiaux, les importations massives sans respect des normes qui leurs sont applicables, la séparation du conseil et de la vente, les incertitudes sur l’accès à l’eau, la remise en cause permanente des innovations sous couvert d’un principe de précaution; voici autant d’exemples d’absurdités proposées actuellement.
En pleine conscience, les producteurs se sont déjà largement engagés dans la transition agroécologique : réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, baisse des volumes d’irrigation, tout en respectant les normes sanitaires les plus strictes au monde. Et le tout, en maintenant la production et en contribuant à la lutte contre le changement climatique par le stockage de carbone dans les plantes et dans les sols.
Plutôt que d’emprunter la voie de l’écologie punitive, source d’exaspération et de colère, les Pouvoirs publics feraient mieux de changer de méthode, de définir des objectifs réalistes et de bâtir une vraie politique d’accompagnement des agriculteurs. Plutôt que de n’écouter que les chantres de la décroissance, ils feraient mieux de faire confiance aux producteurs et à leurs structures pour apporter une pleine contribution aux politiques de croissance.
A l’heure où le Président de la République invite les forces vives de la nation à participer au choix des priorités et orientations des futures politiques publiques, les producteurs de grandes cultures rappellent qu’ils portent un projet, une vision, des propositions tant pour la France que pour l’Europe qui s’articulent autour du « produire plus, produire mieux ! ».
Les organismes représentants les grandes cultures sont prêts à prendre part, avec leurs adhérents, au Grand débat national. A l’aube de cette nouvelle année, ils formulent le vœu d’être reconnus, respectés, écoutés et entendus !
Contact presse :
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AGPB – Guillaume LORRE – glorre@agence-rdn.com – 07 50 14 58 26
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