Culture du colza en France : toute la filière mobilisée pour garantir des perspectives durables de création de valeur et inciter les agriculteurs à faire le choix du colza
Paris, le 11 juin 2020 – Avec 1,1 millions d’hectares cultivés en 2019 et l’objectif de revenir de façon durable à des surfaces de 1,3 millions d’hectares, le colza est l’une des cultures clefs de l’agriculture française. Il est l’oléagineux le plus cultivé en France et constitue la première source d’huile et de matières riches en protéines d’origine française. Pourtant, cette culture fait face depuis plusieurs années à une réduction des surfaces cultivées. A l’approche des prochains semis, Terres Univia (l’interprofession des huiles et protéines végétales), Terres Inovia (l’institut technique), la Fop (la Fédération des producteurs d’oléagineux et protéagineux) et les autres organisations professionnelles valorisant cette culture, réaffirment aujourd’hui la position essentielle de cette culture et les perspectives prometteuses attendues par les transformateurs et les utilisateurs pour alimenter leurs outils industriels localisés en France et délivrer aux consommateurs des produits origine France. Le colza est une culture d’avenir aux très nombreux atouts agroécologiques, économiques et nutritionnels. Le colza : une culture indispensable à l’équilibre de la Ferme France Désormais, un constat s’impose : la réduction de 400 000 hectares en 2019 et 2020 par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018 n’est pas une fatalité. Malgré les difficultés que peuvent rencontrer certains producteurs (contexte climatique local, transformation nécessaire des pratiques, remises en cause des moyens de production), il est urgent de rappeler les opportunités qu’offre cette culture et les possibilités de réussir à la produire dans de bonnes conditions. Il est aussi urgent que la France prenne la mesure de la nécessité d’alimenter les usines situées sur son territoire avec du colza français et de soutenir les producteurs. Une insuffisance de la production française et européenne engendrerait un déficit face aux futurs besoins des marchés et mettrait en péril la culture du colza. Des avancées majeures en R&D pour améliorer en permanence la qualité de la graine La filière française des huiles et protéines végétales se mobilise pour relever les défis agronomiques et techniques afin de soutenir la pérennité économique de la culture du colza. Pour répondre à la demande croissante en protéines végétales, nous soutenons l’innovation et les investissements interprofessionnels en R&D pour améliorer la qualité de la graine via l’innovation variétale notamment et les procédés de transformation. Ces investissements permettront de fabriquer des produits plus riches en protéines. La culture du colza exige des agriculteurs et des techniciens d’organismes stockeurs un engagement et un suivi technique réels. C’est là une des clefs essentielles pour répondre à la demande d’un marché diversifié et toujours en hausse. C’est pourquoi, dans un contexte de réduction des produits phytosanitaires et d’épisodes de sécheresse répétés, Terres Inovia qui dispose de solutions, renforce son accompagnement auprès des producteurs pour réussir l’implantation du colza en diffusant ses conseils pratiques et opérationnels sur son site web. Réussir la prochaine campagne se prépare dès aujourd’hui. Pour cela, il suffit de s’inscrire en ligne pour être accompagné : https://www.terresinovia.fr/connexion. Une nouvelle opportunité de culture pour les territoires Tête de rotation dont on connaît les bénéfices, le colza est une solution de diversification des assolements aux côtés d’autres oléagineux et plantes riches en protéines. Il peut être également une solution alternative dans les assolements des exploitations ou bassins de production ayant perdu une culture importante pour leur territoire. Le colza, source de biodiversité, est aussi une plante mellifère très prisée des abeilles. Nous sommes aussi fortement mobilisés pour que cette culture puisse bénéficier des innovations variétales disponibles et de solutions techniques efficaces dont l’évolution vers des pratiques encore plus respectueuses pour l’environnement se fait au rythme des succès des innovations qui mobilisent l’ensemble de la filière. Cette mobilisation a permis de faire évoluer très significativement le potentiel de cette culture et continue à produire des résultats. Une culture créatrice de valeur pour les agriculteurs et tous les opérateurs de la filière grâce à des débouchés pluriels Le colza représente un enjeu agricole, alimentaire et environnemental car il concentre les débats autour de la souveraineté de notre pays. Toutefois, pour que le colza consolide sa place au sein de ces territoires, nous continuons à nous engager pour renforcer sa rentabilité économique. Certains opérateurs, tels COC, apportent ainsi des garanties filière locale pour conforter cette culture dans leur bassin. L’ensemble des acteurs industriels du secteur que sont Cargill, COC, Saipol-Groupe Avril et Valtris-Champlor ont répondu présents depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons, en mettant en valeur le besoin en sécurité de la chaine alimentaire : tourteaux de colza français non OGM et d’origine locale, huile de colza pour une alimentation saine produite localement et avec les plus hautes exigences de sécurité des aliments (comme en témoigne par exemple la certification FSSC 22000 de Valtris Champlor). Cette culture constitue également un moyen efficace dans la lutte contre le changement climatique : de nouvelles opportunités apparaissent pour les biocarburants issus du colza : B100 (sous la marque Oleo100 chez Saipol-Groupe Avril), GNR 100 dans le gazole non routier, développement d’un fuel domestique à haute teneur en biodiesel de colza (F10, F30), utilisation de l’huile de colza dans la production de biocarburants (biojet) dans le secteur du transport aérien français. En amont, de nouveaux dispositifs tels que le colza bas GES CultivUp d’Axereal, OleoZE de Saipol-Groupe Avril ou les initiatives en cours chez NatUp, Soufflet Agriculture, Valfrance et chez d’autres opérateurs de collecte et de distribution, rémunèrent via un « bonus GES », les efforts entrepris par les producteurs de colza pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et développer le stockage de carbone sur leur exploitation.
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