Le mot du président Publications - 1 Mar 2016

Agriculture et économie vont de pair !

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La crise que nous traversons est d’une réelle gravité car elle touche tous les secteurs agricoles sans exception. Il en est de même du contexte dans lequel nous sommes : l’effet papillon du ralentissement économique des deux premières puissances mondiales font de nouveau trembler la planète Terre tout comme l’exacerbation des conflits de l’autre côté de la Méditerranée, pourtant berceau de la civilisation, fait trembler l’Europe.

Que ce soit au niveau économique, financier, social ou politique, tout n’est qu’incertitudes. Des incertitudes d’autant plus inquiétantes qu’elles engendrent la montée des populismes les plus extrêmes qui ébranlent nos institutions, nos convictions, nos valeurs. L’agriculture n’échappe pas à ce constat : le monde rural gronde et la colère monte, dans tous les secteurs de production, les grandes cultures comprises.

Notre réaction doit donc être à la hauteur de cette crise. Bien sûr et avant tout, il convient de maintenir une vraie et forte pression syndicale. Nous sommes une association de la FNSEA, nous sommes un membre à part entière de la « grande maison » et c’est avec elle que nous nous mobilisons. Il en de même pour son Président que nous défendons et autour duquel nous devons être unis et réunis et ce, avec confiance car, a fortiori dans de telles circonstances où le dernier remaniement ne m’inspire au mieux qu’un « sans commentaire » courtois, il ne peut y avoir qu’un seul interlocuteur face aux Pouvoirs publics et c’est bien Xavier.

Au-delà, il convient aussi de s’interroger sur ce que doit être la politique agricole que nous voulons demain. Soyons clairs : en 2017, il y aura des échéances politiques majeures. Et celles-ci conduiront certainement à la mise en œuvre de nouvelles politiques qui auront, directement ou indirectement, une incidence sur notre activité. Nous ne pouvons rester sans rien proposer. Il est donc essentiel que nous y réfléchissions sans crainte ni tabou.

Je m’aperçois que les réflexions que nous portons depuis des années comme les assurances, la contractualisation entre tous les acteurs de la filière y compris jusqu’aux producteurs, l’organisation des filières sont autant de thèmes repris par les responsables politiques. Il faut donc transformer l’essai et montrer combien ces mesures sont indispensables.

Indispensables à l’heure où nous voulons mettre en place une vraie filière française du soja offrant toutes les qualités de traçabilité et de qualité. Indispensables à l’heure où nous lançons la marque « Terres Oléopro » garantissant l’origine de nos productions et notre engagement en termes de respect de bonnes pratiques. Indispensables à l’heure où est présenté le plan stratégique « Avril 2020 », un plan sur lequel nous sommes fortement intervenus et sur le suivi duquel nous serons extrêmement vigilants de façon à toujours vérifier et s’assurer que l’indispensable développement d’Avril concilie toujours bien pérennité de l’entreprise, valorisation de nos graines et retour aux producteurs.

Ce dernier point est pour moi, et pour la FOP, essentiel car ce sont les producteurs qui doivent toujours être à la base de la création des filières et doivent toujours en conserver la maitrise afin de donner à l’action conduite tout son sens, celui du bon sens paysan.

Gérard TUBERY